Depuis janvier 2023, de nouveaux décrets renforcent la surveillance de la qualité de l'air intérieur dans les ERP en France. Crèches, écoles, et structures médico-sociales sont déjà concernées, avec d'autres à suivre dès 2025. Dans cet article, on vous dit tout sur le nouveau dispositif en vigueur sur la QAI au sein des ERP.
Aujourd’hui plus que jamais, la qualité de l’air représente un sujet majeur et un enjeu de grande envergure pour la santé publique. Alors que nous passons plus de 80 % de notre temps dans des espaces intérieurs, la qualité de l’air que nous respirons dans les transports, bureaux, crèches, écoles et autres espaces fermés a un impact direct sur notre santé et confort.
L’air intérieur contient des polluants volatils en concentrations généralement beaucoup plus élevées que dans les espaces extérieurs. Si les polluants extérieurs impactent significativement la qualité de l’air intérieur, cette source d'émissions n’est pas forcément la plus flagrante. Les activités humaines telles que le ménage, la cuisine, le bricolage, la rénovation ou encore les matériaux de construction, les meubles et bien d’autres.. peuvent être très nocifs et nuire à la qualité de votre air intérieur.
Les expositions aux polluants chimiques de l'air intérieur, concernent de faibles doses, mais sur de longues périodes. Ces polluants impactent significativement notre santé et présentent des effets sur l’aspect physiologique mais aussi sur l’aspect cognitif. Les populations les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé préexistants, sont particulièrement affectées par une mauvaise qualité de l'air intérieur.
Face à ces défis, les mesures et réglementations visant à assurer une qualité de l’air intérieur optimale sont devenues primordiales. Les gouvernements du monde entier mettent en place des normes et des directives strictes pour surveiller et contrôler la qualité de l'air dans les espaces clos, afin de protéger la santé publique et de réduire les risques associés à une exposition.
En France, l’article 180 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 a rendu obligatoire la supervision de la qualité de l’air dans certains établissements recevant du public. L’objectif était de détecter les anomalies et problématiques susceptibles de nuire à la qualité de l’air intérieur et de mettre en place des mesures pour y remédier. Une priorité a été accordée aux établissements qui accueillent des populations sensibles et exposées sur de longues durées.
La réglementation sur la surveillance de la qualité de l’air au sein des ERP a évolué. Deux nouveaux décrets (n°2022-1689 & n°2022-1690) sont entrés en vigueur au 1er Janvier 2023 dans l’optique d’améliorer la qualité de l’air intérieur et sensibiliser les différentes parties prenantes.
Le premier décret (n°2022-1689) fait évoluer la surveillance obligatoire de la qualité de l’air à l’intérieur de certains établissements recevant du public grâce à :
Le deuxième décret (n°2022-1690) précise les conditions de réalisation de la surveillance obligatoire de la qualité de l’air à l’intérieur de certains ERP. Il définit :
Les ERP concernés par le dispositif révisé de la surveillance de la QAI sont :
Les ERP qui seront concernés par le dispositif révisé de la surveillance de la QAI à partir de Janvier 2025, sont :
Désormais, tout établissement recevant du public concerné par le nouveau dispositif réglementaire de la qualité de l’air, est tenu de réaliser :
1. Une évaluation annuelle des moyens d’aération : Cette évaluation des moyens d’aération inclut la mesure à lecture directe du CO2 calculée par des détecteurs CO2. Elle permet :
2. Un autodiagnostic : Une étape qui jusque-là était facultative devient aujourd’hui une étape obligatoire et doit être réalisée au minimum une fois tous les 4 ans.
3. Des campagnes de mesures de polluants réglementés : Ces campagnes de mesure sont à réaliser uniquement pendant les étapes clés de la vie des bâtiments susceptibles d'impacter la qualité de l’air. Ci-après la liste des polluants réglementés :
4. Un plan d’actions : Sur la base des résultats des trois premières étapes, un plan d’action doit être établi pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Le plan d’actions doit être souple, adaptable et mis à jour régulièrement afin de faciliter la coordination entre les différents acteurs et améliorer la qualité de l’air intérieur des établissements visés
Afin d’assurer une application complète et conforme du dispositif de surveillance de la qualité de l'air intérieur, il est primordial de comprendre la périodicité de chaque étape et les dates d'échéances requises pour sa mise en place.
À noter que l’évaluation des moyens d’aération est une évaluation annuelle, tandis que l’autodiagnostic doit être effectué une fois tous les 4 ans.
Assurer sa conformité réglementaire est un défi majeur auquel tout établissement concerné par le nouveau dispositif de la qualité de l’air intérieur doit répondre. La question qui se pose est : comment et par quels moyens y répondre ?
Le processus de mise en conformité implique plusieurs étapes à accomplir. Ces dernières peuvent être accomplies par l’exploitant ou l’occupant du bâtiment lui-même, autrement l'établissement peut mobiliser des prestataires externes pour la mise en place l'accomplissement de ces démarches.
Pando2 vous offre un accompagnement complet pour assurer la conformité de vos bâtiments. En utilisant des capteurs connectés pour la mesure de CO2 et une plateforme logicielle dédiée, vous avez la possibilité de vous conformer à la réglementation de manière simple, rapide et autonome. Pour de plus amples détails, n'hésitez pas à nous contacter.
Il est essentiel de comprendre les conséquences potentielles en cas de non-respect des obligations relatives au dispositif de surveillance de la qualité de l'air intérieur. En effet, si les propriétaires ou les exploitants des bâtiments concernés ne respectent pas les obligations liées aux nouvelles réglementations ou ne respectent pas les délais impartis, ces derniers s’exposent à l’amende prévue pour les contraventions de 5e classe, à savoir 1 500 € par établissement.